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Réinvestigation

Sur la base de sources publiques, retour sur des affaires restées énigmatiques.


L'ASSASSINAT DE JOHN FITZGERALD KENNEDY (IX)

Publié le 6 Avril 2022, 13:43pm

 

6) Une histoire de blouson et de portefeuille :

- Selon Mrs Roberts : Oswald quitte son domicile, en « petit manteau gris » (« short gray coat ») (déclaration à un reporter de la radio, le 22 novembre 1963) ; en « blouson à fermeture éclair » (« zipper jacket ») dont elle ne se souvient plus de la couleur (au FBI, le 27 novembre) ; en blouson à fermeture éclair de couleur sombre (au FBI, le 5 décembre 1963) ; en manteau à fermeture éclair de couleur plus sombre que celle du blouson retrouvé derrière la station-service de Jefferson Boulevard (à la commission Warren). En définitive, elle se déclare n’être sûre que d’une chose : le vêtement était à fermeture éclair, puisqu’elle se souvient parfaitement du geste que fit Oswald, pour le fermer, au moment de la quitter.

- Selon Frazier : Oswald porte un blouson gris, le soir du 21, au départ du TSBD et à l’arrivée à Irving ; un blouson gris clair, le matin du 22, au départ d’Irving et à l’arrivée au TSBD.

- Selon Mrs Randle : pour autant qu’elle ait pu s’en rendre compte, n’y ayant « pas vraiment porté beaucoup d'attention », il arrive chez elle, pour rejoindre son frère Buell, le matin du 22, en blouson gris, voire gris-bleu, la nuance du blouson bleu trouvé au TSBD en étant plus proche que celle du blouson gris clair trouvé sur Jefferson Boulevard.

- Selon Marina Oswald : il lui semble que Lee est arrivé à Irving, le 21 au soir, en blouson gris clair ; elle n’a pas fait attention au vêtement qu’il aurait mis sur sa chemise brune à manches longues, à son départ, le 22 au matin.

- Le blouson bleu (à doublure gris clair) d’Oswald est retrouvé au TSBD, dans la salle des dominos, sur le rebord d’une fenêtre, trois semaines après le 22 novembre, comme s’il avait pu y être déposé depuis cette date.

- Le blouson gris trouvé sous une voiture derrière la station-service de Jefferson Boulevard est de taille M, porte l’empreinte d’un lavage chez un blanchisseur et la mention de sa fabrication en Californie (ce qui n’était pas dans les habitudes d’Oswald, selon Marina : il s’habillait en taille S, ses vêtements étaient lavés par elle, à la main, et ses deux blousons, bleu et gris, avaient été rapportés de Russie).

- Selon Warren Reynolds : l’homme armé disparaissant derrière la station-service, sur Jefferson Boulevard, portait un « blouson bleuâtre » (« bluish jacket ») (cf. Lane, « L’Amérique fait appel », p. 189, et Groden, « The search for Lee Harvey Oswald », p. 143) ; il est possible que le blouson gris clair porté par le tueur ait eu des reflets bleus, sous un certain éclairage, comme l’indiquerait encore le fait que, de son côté, Scoggins dise l’avoir vu « bleu clair » (« light bue ») ; du reste, dans les deux cas, et dans la plupart des précédents, sans que soit exclue la dimension subjective de la perception.

 

Malgré leur défaut inévitable d’attention et de mémoire, d’une part, et, d’autre part, les pressions, manipulations et falsifications de leurs témoignages, dont ont pu pâtir les témoins (ainsi, lors d’une même séance d’audition par la commission Warren, si l’on en croit le procès-verbal, le témoignage de Benavides concernant le blouson du tueur variera, en le faisant passer du beige clair au bleu sombre), il est possible de tirer de l’ensemble de leurs témoignages la conclusion suivante : arrivé en blouson gris clair, à Irving, le soir du 21, Oswald en repart, le lendemain matin, avec le même blouson, blouson que, plus tard, au moment d’entamer sa fuite vers Oak Cliff et son domicile, il laisse au TSBD (S’agissait-il du bleu qu’il aurait eu porté à l’envers ou du gris auquel aurait été ensuite substitué le bleu, à moins qu’il n’eût finalement laissé ses deux blousons au TSBD et qu’il n’y aurait eu ensuite qu’à faire disparaître le gris ? La première hypothèse n’est guère défendable : pourquoi aurait-il dû, dès le matin, jouer sur la couleur de son habillement ?). À son domicile de Beckley Avenue, il endosse le blouson gris clair (un autre blouson gris, donc) qui sera retrouvé derrière la station-service de Jefferson Boulevard (où il paraîtra être blanc aux policiers J. T. Griffin et Thomas A. Hutson – cf. WCHE XXIII, p. 862, et Myers, « With malice », ch. 5), blouson que sa femme pouvait ne pas connaître et qu’il était même très probablement le seul (ou quasiment le seul, Mrs Roberts pouvant, à la rigueur, inspecter l’entièreté de sa chambre de location, au moment d’y faire le ménage) à connaître. Deux hypothèses – compatibles – peuvent être avancées pour expliquer cet habillement : 1) Il prend ce blouson, tout simplement parce que, sous la pression des événements, il a dû laisser au TSBD celui qu’il portait depuis le matin, et qu’il n’en a pas d’autre de couleur grise (prévue pour le rendez-vous avec Tippit) à sa disposition. 2) Par précaution, il prend ce blouson, afin de pouvoir l’abandonner, en cas de nécessité, sans que l’on puisse, par son moyen, remonter à lui. Mais, dans ce cas, pourquoi l’a-t-il choisi gris (couleur d’un vêtement qu’il était déjà connu pour porter), bien que, comme nous l’avons dit, il pouvait avoir été convenu qu’il devait porter un blouson de cette couleur pour le rendez-vous avec Tippit (ce dont il aurait éventuellement pu se passer, sans forcément mettre en péril ce rendez-vous) ? Dans le cadre du jeu des deux « Oswald » sosies, dont il pourrait avoir été parfaitement informé et qui pourrait même avoir relevé de sa fonction d’agent secret, le choix de la couleur grise du blouson pourrait avoir été pour lui une obligation. Pour autant, il aurait rusé, en prenant un blouson qui, après analyse, ne pouvait que s’avérer très différent de celui qu’il avait l’habitude de porter, ruse s’inscrivant dans la perspective de pouvoir faire endosser à son sosie, voire à toute autre personne, une action dont il aurait soupçonné qu'on avait prévu de la lui faire endosser, après que ces derniers l’eurent commise, autrement dit pour annuler une manipulation dont il risquait d’être la victime.

Cette hypothèse n’est d'ailleurs pas sans être étayée par le témoignage de l’agent du renseignement Richard Case Nagell, tel que recueilli, entre 1967 et 1972, par Jim Garrison (cf. « JFK, affaire non classée », p. 164-168 et 217) et, à partir de 1975, par le journaliste Dick Russell (cf. « The man who knew too much ») (cf. Marrs, « Crossfire », p. 289-292, et Douglass, « JFK et l’indicible », p. 242-248). Selon le témoignage rapporté par Russell, fin août 1963, Nagell a reçu de son employeur de la CIA la mission de surveiller Oswald et d’entrer en contact avec un agent du KGB, en devenant un agent-double, puis, remplissant sa mission, il a découvert un complot de procastristes contre Kennedy, auquel appartenait Oswald, et en a informé le KGB, qui lui a alors donné pour mission d'empêcher l'assassinat de Kennedy, en dissuadant Oswald d'y participer ou, en cas d'échec, en l'éliminant (Les deux hommes se connaissaient, depuis leur affectation commune sur une base militaire au Japon, en 1957). De son côté, le témoignage rapporté par Garrison se présente comme une version allégée du précédent : Nagell n’a été employé, en tout et pour tout, que par une seule agence de renseignement, qu’il s’est cantonné à nommer étasunienne, et a eu pour seule mission, selon les mots mêmes de Garrison, de « surveiller l’évolution (…) d’un projet impliquant un nommé Oswald », mission qui l’aurait conduit à découvrir le projet d’attentat contre le Président et à prendre l’initiative de l’empêcher, en contactant le FBI. Selon le témoignage rapporté par Russell, aux alentours du 10 septembre, Oswald a été prévenu par Nagell qu’il était un pion manipulé et destiné à servir de bouc-émissaire, au sein d’un complot visant à éliminer Kennedy, lors d'un attentat qui devait avoir lieu fin septembre, à Washington – dans la région de laquelle (Baltimore), en effet, des courriers envoyés par Oswald attestent que celui-ci avait prévu de s'installer, au début de l'automne. Selon les mots même de Nagell, le renseignement fourni a « vraiment affligé et visiblement choqué » Oswald, qui, pour autant, toujours selon l'agent, montra finalement qu’il n’entendait rien changer à ses engagements, dont le principal était, pour l'heure, de paraître militer pour le régime castriste de Cuba. Face à cet insuccès, Nagell écrivit, sous pseudonyme, une lettre recommandée au directeur du FBI, le 17 septembre, pour l’avertir du projet d’assassinat du Président, tout en précisant que Lee Harvey Oswald était membre du complot et qu’il avait, quant à lui, reçu l’ordre de l’empêcher. Etant donné la suite des événements, il n’est pas exclu qu’Oswald ait été encouragé à persévérer dans sa mission, après s'être ouvert des avertissements de Nagell, auprès d'un tiers, qui, de son côté, pouvait même avoir eu déjà vent des informations fournies au FBI ; lequel tiers, en retour, l'aurait persuadé qu'il était victime d'une tentative de manipulation, cette fois, bien réelle, venant d'un agent double, à moins que le tiers en question ne fût intervenu, de lui-même, sur la seule base des déclarations faites par Nagell au FBI, avant et après son arrestation, à El Paso, le 20 septembre. Cette arrestation venait d’être manigancée par Nagell lui-même : il venait de simuler l'attaque d'une banque, afin d’être arrêté et d'échapper ainsi, de fait, à l’alternative d’avoir à éliminer Oswald ou d’être un complice de l’assassinat de Kennedy. Il restera cinq ans en prison, jusqu’à ce qu’un nouveau procès écourte sa peine des cinq ans restants, au motif que, au moment des faits, il aurait souffert de problèmes psychiatriques (motif que, dans une lettre adressée, en 1975, à la rédactrice en chef d’un journal californien, Nagell étayera, en contestant avoir attaqué la banque afin d’être emprisonné et de disposer ainsi d’un alibi le déchargeant de sa mission, et en soutenant ne l’avoir fait qu’afin que les troubles neuropsychiatriques dont il souffrait depuis des blessures de guerre des années 50 et qui avaient notamment entraîné son divorce, soient enfin pleinement reconnus et indemnisés par le gouvernement et que le droit de revoir ses enfants lui soit accordé – cf. Reitzes, « Truth or dare – the lives and lies of Richard Case Nagell », part 3 – Il mourra, d’une crise cardiaque, en 1995, à la veille de fournir des informations à une commission d’enquête officielle sur l’assassinat du Président Kennedy, l’ARRB, et après avoir affirmé avoir été l’objet de trois tentatives d’assassinat, après sa sortie de prison, jusqu’à se décider à garder le silence, pour, entre autres, conserver sa solde de militaire). Ce tiers n'aurait pas eu de mal à persuader Oswald, dans la mesure où Nagell se trouvait désormais en prison, comme s'il avait pu être arrêté, afin que soit empêchée son action d'agent hostile ou simplement nuisible aux intérêts des USA. Ce même tiers aurait pu aussi l'avertir que son installation dans la région de Washington était annulée et qu'il devait désormais se fixer à Dallas. Il reste que l’on ne peut que s’interroger sur la teneur véritable des déclarations de Nagell, sans que cela doive, d’ailleurs, nécessairement remettre en cause le jugement porté sur lui par Garrison : « un homme parfaitement crédible et sincère » (ibid., p. 166), et ce, d’autant plus que Garrison ne fait pas mention d’une affiliation au KGB. On pourra, en effet, se demander s’il a bien travaillé pour le KGB sur le continent américain (à savoir aux USA et au Mexique, où Oswald est, du reste, censé avoir séjourné, du 25 septembre au 2 octobre, pour y rencontrer du personnel des ambassades d’URSS et de Cuba – séjour ayant pu être décidé, in extremis, afin d’infirmer les avertissements de Nagell au FBI), bien qu’il eût pu en être convaincu, et bien qu’il semble l'avoir véritablement fait, en tant qu’agent double, quelques années plus tôt, au Japon, et que, en 1968, il sera arrêté par la police est-allemande, sur le territoire de la RDA, avant d’être relâché, quelques mois plus tard (La raison de sa présence derrière le rideau de fer était triple : être tenu éloigné des investigations de Jim Garrison, lors de la préparation du procès de Clay Shaw, espionner la position soviétique concernant l’assassinat de Kennedy et retrouver la trace de son officier supérieur de la CIA, afin de se concerter avec lui – cf. Russell, ibid., p. 426-429). En effet, si l’on considère rétrospectivement qui a gardé la main dans toute l’histoire, on constate que ce sont les comploteurs contre Kennedy ayant utilisé Oswald comme bouc-émissaire. Or, comment des agents du KGB auraient-ils pu avoir échoué à suivre et neutraliser Oswald, malgré son changement de lieu d’affectation, de Washington à Dallas, début octobre, alors même que la visite du Président au Texas, les 21 et 22 novembre, avait été annoncée publiquement, le 26 septembre ? Comment expliquer pleinement l’obstination d’Oswald à rester dans son rôle ? L’implication de Nagell, en tant que prétendu agent du KGB, mais bel et bien entré plusieurs fois en contact avec Oswald, n’allait-elle pas pouvoir servir ultérieurement la thèse du complot communiste contre Kennedy ? L’emprisonnement de Nagell, le 20, ne lui a-t-il pas été d’autant mieux accordé qu’il le privait de pouvoir mener à son terme une mission à laquelle il s’était mis à croire (qu’il l’eût reçue ou qu’il se l’eût donnée lui-même), en devant tuer Oswald ?

Pour autant, et pour en revenir à notre propos principal, la fidélité d'Oswald à ses engagements pourrait s'être accompagnée d'une résolution à prendre désormais quelques précautions – parmi lesquelles pourraient avoir figuré, outre le port d'un blouson inhabituel et inadapté, le port d'une carte d'usager de bibliothèque au nom de David W. Ferrie ; laquelle fut retrouvée dans le portefeuille qu’il avait sur lui, au moment de son arrestation, comme l'aurait rapporté à son propriétaire (titulaire) l’avocat de ce dernier, selon des témoins ; Ferrie dont les connections avec la mafia et la CIA et les contacts anciens et fréquents avec Oswald, jusque dans les semaines avant l'attentat, ont été révélés par les enquêtes de Jim Garrison et du HSCA. Bien que cette carte ne figurât pas dans le contenu officiellement établi du portefeuille retrouvé dans une poche arrière du pantalon d’Oswald, deux témoignages font état d'un Ferrie très inquiet du devenir de cette carte, dans les heures suivant l'attentat, carte dont il se doutait manifestement qu'elle pouvait être dans les mains d'Oswald, pour être allé interroger, à ce propos, à la Nouvelle-Orléans, la personne chez qui ce dernier logeait, jusqu'à la fin de l'été (cf. Marrs, ibid., p. 98-99). En ayant sur lui cette carte, qui pointait vers un supérieur, Oswald avait peut-être espéré court-circuiter, en tout cas gêner, toutes poursuites à son égard, en cas d'arrestation. Du reste, il pourrait ne pas s’être contenté de cette carte. S’il est vrai, comme le rapporte, entre autres, John Armstrong, que son portefeuille contenait aussi deux moitiés de deux différents billets d’un dollar déchirés en deux (cf. « The murder of J.D. Tippit », sur le site « Harvey and Lee »), contenance qui renverrait à une technique de reconnaissance utilisée par les agents de la CIA – lors d’un contact avec un inconnu, l’agent devait présenter la moitié d’un billet, quand l’autre devait présenter l’autre moitié du même billet – on pourra s’étonner du fait qu’Oswald avait sur lui deux moitiés de deux différents billets, comme s’il avait pu être soucieux de bien suggérer que l’existence de tels fragments de billets ne devait rien au hasard, n’avait rien d’un simple accident comme il peut en arriver à un billet, dont les deux moitiés n’auraient, d’ailleurs, sans doute pu que se retrouver conservées ensemble (outre que – dans l’optique de savoir s’il avait rendez-vous au Texas Theatre – on pourra s’interroger sur la faisabilité de l’assemblage de deux moitiés de billet, dans la pénombre d’une salle de cinéma, et sur la raison pour laquelle le contact n’aurait pas tenu à reprendre les deux moitiés, pour faire disparaître un indice de complot). Pour autant, la plus grande prudence s’impose : ces deux moitiés de billets ne sont mentionnées que dans une note manuscrite de la police de Dallas qui figure dans le dossier de l’enquête sur Oswald mais qui ne les attribue pas explicitement à ce dernier (du reste, elles pourraient avoir été trouvées dans ses affaires, à son domicile) et alors qu’il reste tout à fait possible qu'un lien ait été effectué indûment par certains chercheurs entre cette note et le rapport du FBI à en-tête daté du 10 décembre 1963 (cf. WCHE, exhibit n° 1149) recensant, entre autres numéraires présents dans le portefeuille d’Oswald, « un demi-dollar » – le rapport s’en étant trouvé, du même coup, mésinterprété (cf. « Lee Harvey Oswald’s possessions », sur « The education forum »). Quoi qu’il en soit de ces fragments de billets, Oswald pourrait encore avoir usé d’autres stratagèmes, comme l’effacement méticuleux de ses empreintes digitales sur son fusil, avant de le prêter ou, simplement, si on lui a dérobé, avant de l’entreposer dans le garage des Paine, ou comme le changement de l’arme que lui aurait eu remise Ruby, à la sortie du TSBD ; ceci, afin de contrer l’éventuelle utilisation de ces armes pour le compromettre. Il reste que, s’il a bien usé de tels stratagèmes, il n'avait sans doute pas pris toute la mesure de l'ampleur et de la puissance du complot qui allait s'abattre sur lui et sur Kennedy, malgré les avertissements désespérés de Nagell (du moins, si on prend au pied de la lettre le témoignage rapporté par Russell) : si on a pu finalement lui mettre dans les poches le ticket usagé d'un bus qu'il n'avait pas emprunté, on a pu retirer de ces mêmes poches une carte de bibliothèque et deux moitiés de deux différents billets, éventuellement au motif que la première ne lui appartenait pas, et que les secondes relevaient plus de la corbeille à papier que d’autre chose ; de même, on pourrait avoir fait disparaître, après l’avoir retrouvé à son domicile, le pistolet remis par Ruby et prévu pour l’impliquer dans le meurtre de Tippit et/ou pour le rendre inoffensif et vulnérable, au cas où il aurait été défectueux. Une action visant à compromettre Oswald pourrait donc avoir été une action que celui-ci avait prévu pouvoir exister, sans connaître ce qu’elle allait être (l’assassinat de Tippit se trouvant finalement, à la fois, la concrétiser et la définir). Ensuite, dans le cas du blouson, l’hypothèse la plus probable est la suivante : le gris du TSBD est subtilisé par les comploteurs et remplacé par le blouson bleu, qui se trouvait probablement dans ses affaires confisquées par la police de Dallas et par le FBI, lors de leurs visites distinctes de son domicile, dans l’après-midi du 22, et qui sera prétendument découvert, le 16 décembre, au TSBD, sur le seuil d’une fenêtre de la salle des dominos, après que quelqu’un l’y aura discrètement déposé – découverte qui, au passage, venait accréditer le témoignage de Mary Bledsoe, le seul témoin à soutenir définitivement avoir vu Oswald dans le bus et à l’y avoir vu en « chemise brune », quand les deux autres témoins interrogés disaient finalement n’avoir vu qu’un homme brun en « blouson bleu ».

 

 

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